Le Dôme art-industrie a initialement été conçut dans le contexte d’une friche artistique industrialo-portuaire du Havre en 2002.
Ce projet a été re-activé en 2011 dans le cadre d’une autre réflexion in situ sur les « ingéniéries culturelles » pour être reconstruit dans un alvéole d’une friche militaire recyclée en pôle de création par la municipalité du Havre (Alvéole Zéro).
Depuis 2012, une nouvelle incarnation du projet, le Dôme Haçienda, revisite le clubbing à travers une programmation sous-terraine d’installations inter-média et de soirées techno, industrielles, queer et post-punk.
Le Dôme abrite aussi aujourd’hui un hacker-space hebdomadaire d’appropriation des technologies des lumières et du spectacle (Atelier Lumière Interaction Machine).
Premier site : dôme art-industrie, un dôme de Fuller DiY dans la zone industrielle du Havre (2001-2004)
Version Do It Yourself d’un dôme géodésique, installé en 2002 au fond d’un puits de lumière dans un bâtiment en friche de la Compagnie Générale Maritime sur la zone portuaire du Havre.
Le dôme est une reprise de troisième génération du système géodésique de Buckminster Fuller (1895-1983) dont les plans se sont largement diffusés dans les milieux alternatifs à partir de la fin des années soixantes. La méthode de construction fut trouvée dans une brochure française militant pour l’ « auto-construction ».
Spécial Wroutch auto-construction 1973Affiche sérigraphiée de présentation du projet, 2002Mind map du projet, tirage numérique, 2002
Cet acte de reprise du dôme de Buckminster Fuller s’est accompagné de l’étude de divers axes :
– Une étude de site, soit une friche artistique et les relations conflictuelles d’une association d’artistes et d’un centre d’art dans une friche industrielle du port du Havre .
– Un bricolage constructif démonstratif servant de base de négociation avec les diverses parties prenantes du lieu.
– Une installation mettant en scène les contradictions du phénomène des friches artistiques et du développement durable dans les sociétés « post-industrielles »; L’articulation d’un financement industriel de proximité et d’un symbole de l’autonomie et de la critique radicale.
– Une étude de la communication corporate de vingt industries du Havre, commanditaires d’une exposition d’artistes.
Les plans de la construction tirés du Spécial Wroutch de 1972-73 :
Slides extraites du diaporama dôme art-industrie 2002
En 2002, lors de l’inauguration du dôme, un « programme audio-visuel en fondu-enchainé » fut présenté au public. Les projecteurs diapositives à carrousels utilisés dans cette installation, machines déjà obsolètes, furent récupérés auprès des services de communication des entreprises partenaires et sur le marché de l’occasion. Cette communication visuelle était « fictive » dans le sens où elle ne délivrait au public aucune clarté de « message » mais seulement des indices susceptibles d’entrer en résonnance avec le contexte de production du Dôme.